Chaque entreprise est un système complexe composée de collaborateurs interagissant les uns avec les autres. Pour équilibrer ces interactions, un accompagnement personnalisé est donc nécessaire pour chacun. Ces bonnes pratiques du télétravail sont d’une importance primordiale, encore plus dans un contexte de travail généralisé.
Quelles représentations du télétravail aujourd’hui ?
L’expérience du confinement a brisé un tabou: celui du télétravail et du travail à distance.
Selon un sondage OpinionWay-Square Management pour « Les Echos » sur le travail à domicile, « près d’un tiers des actifs ont testé le travail depuis chez eux au cours du premier confinement et 40 % souhaitent réitérer cette expérience de façon ponctuelle ».
Selon une autre étude réalisée par le ministre de travail sur l’activité professionnelle des Français pendant la première semaine de novembre 2020, 39% des actifs en emploi déclarent que leur métier actuel ne peut pas être exercé en télétravail. Seuls 36% d’entre eux déclarent pouvoir télétravailler sans difficulté. Enfin, 25% disent pouvoir faire du télétravail mais avec des difficultés. Quels sont donc les bonnes pratiques de télétravail à adopter pour l’employé et pour l’employeur ?
Les bonnes pratiques du télétravail pour l’employé
Travailler à domicile, c’est l’opportunité d’équilibrer activité professionnelle et vie quotidienne. Ce temps chez soi peut désormais être consacré aux enfants et non plus aux trajets.
Selon une étude réalisée le 25 juin 2020 par Malakoff Humanis, les principaux motifs de satisfaction relatifs au télétravail selon les salariés sont la souplesse et la flexibilité (80%), plus d’autonomie (44%), la conciliation vie pro/vie perso (42%), l’engagement au travail (34%) et l’efficacité dans le travail (34%).
Cette étude détaille également l’impact psychologique du télétravail. En effet, le manque d’interactions entre les employés peut mener à de l’isolement, de la solitude voire de la dépression. 31 % des salariés déclarent que le télétravail en période de confinement a eu un impact négatif sur leur santé psychologique, 32% déclarent avoir du mal à se déconnecter du travail, 32 % indiquent une augmentation de leur charge mentale, et 39 % des télétravailleurs se disent “souvent stressés”. Ce niveau de stress a augmenté depuis la crise pour 36 % d’entre eux et 40 % des télétravailleurs constatent une dégradation de la qualité du lien avec leurs relations de travail. Enfin, 32 % d’entre eux souffrent toujours d’un manque d’accompagnement de leur hiérarchie.
Les bonnes pratiques du télétravail pour l’employeur
Selon une étude d’Upwork datée du 5 mars 2019, d’ici 2028, 73% des équipes auront des travailleurs à distance.
En plus d’assurer la santé des employés et l’accomplissement des tâches, le télétravail comprend différents avantages pour les entreprises :
- Une réduction de l’absentéisme global
- Un besoin réduit de bureaux et d’espace de stationnement
- Une opportunité de recruter des travailleurs qualifiés à l’extérieur de la zone
- Une flexibilité pour assurer la continuité des opérations pendant une crise régionale ou une urgence météorologique.
L’effondrement du temps passé au bureau peut néanmoins générer un ralentissement de l’innovation. Les réunions entre personnes étant essentielles pour développer de nouvelles idées, leur suppression sont des occasions manquées de garder le personnel motivé et concentré.
La transparence opérationnelle peut également faillir. Ce concept, qui signifie essentiellement « les interactions transparentes », permet d’améliorer les relations entre les équipes. Le manque d’interactions entre les salariés provoque ce que les comportementalistes appellent la « spirale de l’invisibilité ». Il est ainsi difficile de constater des progrès lorsque vous ne travaillez pas dans le même bureau.
Pour éviter une perception erronée du travail accompli, la communication de rapports d’avancement détaillés et de mises à jour régulières aux gestionnaires mais également aux collègues est conseillée. Le travail à distance n’est donc plus vu sous le prisme des bonnes ou mauvaises pratiques du télétravail mais comme une activité collaborative.
Quelle piste de solutions ?
Pour faire face à cette généralisation du télétravail, notre cabinet a identifié les efforts humains nécessaires au niveau comportemental et psychologique. En transformant ces efforts en facilité, le rendement de l’employé se transforme en productivité organisationnelle.
Nous proposons des tests comportementaux sous la forme d’un questionnaire basée sur la vie quotidienne. Grâce à des scores d’engagement, de bienveillance, de sociabilité ou encore de sensibilité, il est possible de mesurer le comportement d’un collaborateur en télétravail. Cet outil questionnaire permet d’identifier les différents profils de télétravailleurs ainsi que les niveaux d’efforts de chaque collaborateur.
Parmi les profils identifiés, on peut trouver le profil compatible avec le télétravail, incompatible avec le télétravail et le profil qui a besoin d’accompagnement. Ce dernier est plus répandu parmi la masse salariale et nécessite un suivi personnalisé.
Grâce aux accompagnements sur mesure pour de bonnes pratiques de télétravail :
- La productivité du salarié est augmentée
- Les performances opérationnelles au niveau collectif sont améliorées
- Les coûts sont réduits
Le choix de la mise en place d’objectifs simples, mesurables et éthiques valorise le travail de vos collaborateurs. La personnalisation du management de chaque équipe selon la personnalité, l’expérience et la motivation de chacun peut faire la différence dans l’augmentation de vos performances. Vous pourrez par la suite accompagner les organisations vers une autonomie accrue en créant les conditions permettant aux individus d’aller vers les objectifs de leurs missions. Les bonnes pratiques du télétravail peuvent ainsi faire un tout équilibré pour une collaboration réussie.
Benjamin Peykani – Consultant en stratégie et expert en anthropologie
